Ateliers pour personnes incriminées et personnes concernées par le racisme du 21 et 23 mars 2022, par Noël Tshibangu, Haus pour Bienne

Deux ateliers animés par Noël Tshibangu, assistant social et membre de la Commission de l’intégration, ont pris place dans la Haus pour Bienne. Le contenu des ateliers visait à donner des outils concrets aux personnes victimes de racisme ou potentiellement autrices de comportements racistes. En mettant en lumière la dynamique du racisme institutionnel sur les comportements discriminants, les ateliers permettent de sensibiliser aux processus qui mènent à des discriminations et d’amener tout un chacun à se questionner sur les stéréotypes.

Bilan

Les ateliers proposés n’ont réuni que peu de participants et participantes. Proposés durant la semaine (lundi et mercredi après-midi), seules huit personnes au total ont participé aux différents ateliers. D’une part, l’horaire n’était pas adéquat pour des ateliers de longue durée ; d’autre part, le format proposé était plus adapté pour des interventions directement auprès d’institutions. Ce constat est pris en considération pour l’organisation de futurs ateliers.

Atelier d’éthique «Valeurs non-négociables ? Une question de perspective», le 22 mars 2022

Après le succès des ateliers d’éthiques participatifs menés dans plusieurs écoles biennoises pour les des élèves de 12 à 16 ans, le Service spécialisé de l’intégration a proposé d’étendre le projet aux parents, membres du corps enseignant et adultes intéressés par des outils de promotion de la citoyenneté et du vivre ensemble. Durant la semaine d’action contre le racisme, l’atelier proposé sur inscription s’est déroulé avec un petit nombre de participants et participantes (8), ce qui a permis des discussions et échanges approfondis sur le sujet. Les valeurs de vie commune ont étés discutées à l’aide d’exemples concrets pour trouver un espace de négociation, afin de trouver des compromis en matière de cohésion sociale et de cohabitation en société. Les participants et participantes sont repartis avec des outils pratiques et les retours étaient extrêmement positifs.

 Stand d’informations du Service spécialisé de l’intégration, de Multimondo, Kiosque de Gggfon à la place Centrale, le 26 mars 2022

Afin d’informer directement le public sur la première tenue d’une semaine d’action contre le racisme à Bienne, le Service spécialisé de l’intégration a décidé d’aller au contact direct de la population en investissant l’espace public afin d’informer sur le sujet.

En plus de la tenue d’un stand informant sur le rôle et les offres du Service spécialisé de l’intégration, d’autres associations ont étés conviées à rendre visible leur travail en matière de lutte contre les discriminations et d’intégration de manière professionnelle, mais également ludique à travers des jeux. Une « roue de la fortune » présente sur la place centrale a permis aux passantes et passants suisses comme étrangers de tester leurs connaissances en matière d’intégration à travers des questions liées aux discriminations.

L’association Multimondo a également tenu un stand aux côtés du Service spécialisé de l’intégration où un jeu interculturel était proposé aux passantes et passants. La population pouvait également s’informer sur les différentes offres pour personnes migrantes proposées par Multimondo. À côté de ses deux stands, l’association Gggfon « Stopp Rassismus Kiosk », dans un bus placé sur la place Centrale, pour informer la population sur les droits de personnes victimes de racisme et offert des conseils professionnels sur la prise en charge d’incidents racistes.

Bilan

Les activités ont été globalement bien accueillies par la population. Beaucoup de passantes et passants se sont arrêtés afin de poser des questions et de participer aux différents jeux proposés. Les stands ont permis de faire connaître les services vers lesquels des potentielles victimes de racismes peuvent se tourner.

 Pièce de théâtre et atelier sur les discriminations de l’association Mosaik, le 26 mars 2022

Après la présentation de la pièce satirique « La Fonctionnaire Bettina Zimmermann » de Kathrin Iten (DAS.VENTIL) au théâtre Nebia Poche, qui met en scène le quotidien d’une fonctionnaire chargée d’analyser des dossiers pour l’obtention de permis de séjour en Suisse, le public a été invité à poursuivre la réflexion dans le cadre d’un atelier organisé à la Voirie par Mosaik, une association qui a pour but de sensibiliser à toutes formes de discriminations dans les écoles biennoises. L’atelier organisé le samedi 26 mars 2022 de 18h00 à 20h00 proposait de traiter de la question du racisme institutionnel dans trois cadres institutionnels différents :

• Dans le cadre des écoles
• Dans le cadre du travail
• Dans le cadre des institutions communales, cantonales et fédérales

Les personnes participantes réparties en trois groupes ont débattu de chaque thème pendant 20 minutes, puis les animateurs et animatrices de chaque groupe ont présenté une synthèse des discussions orientées autour de propositions concrètes des participants et participantes pour réduire le racisme dans les différents cadres institutionnels. Les réflexions menées ont étés récoltées sous forme de synthèse et remis ultérieurement sous forme de rapport au Service spécialisé de l’intégration. La soirée s’est terminée par un apéritif dinatoire convivial permettant aux différentes personnes qui étaient intervenues et avaient participé à l’atelier de prolonger les réflexions et d’élargir leur réseau.

Bilan

L’atelier Mosaïk a permis à de nombreux Biennois et Biennoises suisses ou originaires de différentes cultures ou les deux à la fois, de se rencontrer et de réfléchir ensemble à des solutions concrètes pour lutter contre le racisme institutionnel.

Les personnes ayant participé à l’atelier ont particulièrement apprécié le côté participatif de la démarche et la prise en compte de leur avis. Elles se sont d’autant plus investies dans la réflexion qu’il leur a été dit au préalable que les idées développées au cours de l’atelier seraient ensuite communiquées à la Ville de Bienne.

Pour les personnes qui ont animé cet atelier – jeunes et concernées d’un point de vue ou d’un autre par la thématique du racisme –, cette expérience leur a permis de développer leurs compétences sociales et personnelles.

Les modérateurs et modératrices ont constaté que les participants et participantes avaient beaucoup de choses à dire mais que le temps faisait défaut. C’est pourquoi Mosaik recommande l’organisation régulière de ce type d’ateliers à Bienne afin de donner un espace d’expression à ce que les individus vivent du point de vue des discriminations.