Le changement climatique est principalement dû aux gaz à effet de serre.

Pourquoi le climat se réchauffe-t-il ?

Gaz à effet de serre émis par les activités humaines

Le principal gaz à effet de serre lié au changement climatique est le CO₂. Hors activités humaines, le CO₂ se maintient en principe dans un équilibre naturel. En d’autres termes, l’atmosphère absorbe environ autant de CO₂ d’autres éléments du système climatique (par exemple des océans ou de la biosphère) qu’elle en restitue.

Or, les activités humaines perturbent de plus en plus cet équilibre: 

• à travers la combustion de carburants et de combustibles fossiles: du carbone présent depuis des millions d’années dans le sol est libéré dans l’atmosphère sur une courte période;
• à travers les changements dans l'utilisation des terres: du carbone présent notamment dans la végétation ou les sols se libère dans l’atmosphère.

Hausse des gaz à effet de serre

Au cours des deux derniers millions d’années, la concentration de CO₂ dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui. Celle du méthane (CH₄) et du protoxyde d’azote (N₂O) n'a plus été aussi élevée depuis au moins 800’000 ans. Jusqu’en 2019, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté chaque année au niveau mondial. La pandémie de coronavirus a ensuite occasionné une légère baisse.

Quelles sont les conséquences du changement climatique dans le monde ? 

Entre 2011 et 2020, la température moyenne à la surface du globe était en moyenne supérieure de 1,09 degré à celle mesurée entre 1850 et 1900. La température des masses terrestres augmente plus fortement qu’à la surface des océans. La hausse des températures est presque entièrement attribuable aux activités humaines. 

Les phénomènes suivants sont notamment liés au changement climatique:

• une modification des régimes de vents et de précipitations;
• un recul des glaciers et des banquises;
• une accélération de la montée du niveau des mers;
• une acidification des océans, qui menace notamment les récifs de corail.

La recrudescence de phénomènes météorologiques extrêmes dus au changement climatique est particulièrement inquiétante. On peut notamment citer:

• les vagues de chaleur;
• les fortes précipitations; 
• les sécheresses.

Toute augmentation supplémentaire de la température renforce les conséquences susmentionnées du changement climatique et peut générer d’autres impacts nouveaux, non observés jusqu’à présent. L’évolution dépend fortement des décisions que la société humaine prendra dans un futur proche.

Scénarios climatiques

Le scénario le plus optimiste du rapport actuel du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) se base sur un réchauffement de 1,0 à 1,8 degré d’ici la fin du siècle par rapport aux niveaux préindustriels. Le scénario le plus pessimiste table, quant à lui, sur des valeurs de 3,3 à 5,7 degrés.

Les scénarios optimistes du GIEC partent du principe que les technologies de géo-ingénierie permettront de retirer de l’atmosphère de grandes quantités de CO₂. Or, ces technologies en sont pour l’instant encore à leurs balbutiements et leur application nécessaire à grande échelle est actuellement contestée.

Phénomènes extrêmes

Selon Réchauffement planétaire de 1,5°C -Résumé à l’intention des décideurs, Résumé technique et Foire aux questions la fréquence et l’intensité des phénomènes extrêmes se renforcent à chaque réchauffement supplémentaire. Par exemple, des températures extrêmes qui ne se produiraient qu’une fois tous les 50 ans en l’absence de changement climatique seraient 14 fois plus fréquentes et plus chaudes de 2,7 degrés dans un monde où le réchauffement serait de 2 degrés. Dans un monde plus chaud de 4 degrés, des événements de ce type se produiraient même 39 fois plus souvent et seraient plus chauds de 5,3 degrés en moyenne.

Points de rupture dans le système climatique

Les points de rupture dans le système climatique représentent un autre danger. Ce sont des valeurs seuil qui, si elles sont dépassées, entraînent des changements soudains du système climatique. Ces changements sont irréversibles dans le système planétaire et peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour la société humaine. Le rapport spécial du GIEC de 2018 indique que nous pourrions déjà atteindre certains points de rupture si la température augmentait de 1 à 2 degrés.