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La Ville de Bienne est extrêmement déçue de l’annonce de Swisscom de quitter Bienne.

C’est avec beaucoup de regret et d’incompréhension que la Ville de Bienne a pris connaissance ce jour du communiqué de presse de Swisscom annonçant que la société allait abandonner au cours du premier semestre 2021 son centre d’appel à la rue d’Aarberg 107 qui emploie quelque 180 personnes, afin de répondre aux demandes de la clientèle depuis Lausanne et Olten. En optant pour cette démarche unilatérale et opaque sans en discuter au préalable avec les autorités biennoises, Swisscom a manqué l’occasion de trouver des alternatives avec la Ville.

La démarche retenue est d’autant moins compréhensible que Swisscom avait contacté le maire Erich Fehr jeudi dernier à ce propos et qu’à la demande de la Ville de Bienne, une entrevue avec le CEO de Swisscom, Urs Schaeppi, avait été fixée au 24 septembre prochain. La voie choisie par cette entreprise proche de l’État, est précipitée de l’avis de la Ville de Bienne et d’autant plus déconcertante. Cela ne correspond pas à une approche partenariale de prendre une décision unilatérale comme celle-ci sans avoir préalablement écouter l’autre partie.

En déménageant, Swisscom perdra à moyen terme les avantages et les compétences que lui offrait le bilinguisme de Bienne, ce qui n’est assurément pas judicieux. Des employés capables de maîtriser et d’utiliser en parallèle deux langues (et même plus) ne contribuent pas seulement à la satisfaction de la clientèle, ils apportent un gain d’efficacité à l’entreprise.

La décision prise par Swisscom n’a pas de lien avec la place économique de Bienne. Elle est principalement motivée par la stratégie immobilière de l’entreprise qui avait déjà vendu en 2001 l’immeuble concerné à la rue d’Aarberg. C’est avec un grand regret que la Ville de Bienne constate que ce déménagement fera disparaître 180 emplois à Bienne, à un moment où l’industrie locale souffre cruellement des conséquences de la pandémie de coronavirus. Elle aurait espéré d’une entreprise proche de l’État davantage de tact et de considération pour la situation régionale.